Cœur Fauve – La Rose et la Bête
Il existe des roses qui ne se découvrent qu’à la tombée de la nuit.
Cœur Fauve est né de cette image : une rose de conte, protégée par les ronces et par une présence invisible. Elle ne cherche pas à séduire, elle attire doucement, comme un secret qui se révèle seulement à ceux qui osent s’en approcher.
Un départ clair, presque innocent
Le parfum s’ouvre sur une lumière douce, un souffle frais et subtilement aromatique, qui évoque l’air d’un jardin au crépuscule. Rien d’agressif : c’est un début calme, qui apaise, qui met en confiance avant de plonger dans quelque chose de plus dense.
Le cœur : la rose sauvage et le cuir de la bête
Au centre, la rose se déploie, mais sans se donner entièrement. Elle s’accompagne de camomille et de ciste, qui lui apportent un halo chaud et légèrement suave.
Sous ses pétales, on devine l’animal : un accord cuir, aux accents subtilement oudés, apporte cette vibration fauve, à la fois charnelle et ombrée. Ce cuir n’est pas brutal ; il se glisse, il murmure.
Un fond boisé, velours nocturne
En fond, les bois sombres – cypriol, gaïac, santal – créent une base enveloppante, profonde, presque veloutée.
J’y ai ajouté une facette racine, organique, qui donne un ancrage naturel à l’ensemble. Le parfum devient plus organique, plus intime, et se fond dans la peau comme un souffle chaud dans la nuit.
Pourquoi je l’ai créé
Je n’ai jamais aimé les roses trop évidentes.
Pour Cœur Fauve, j’ai choisi de travailler une rose qui porte en elle une part de lumière et une part d’ombre. Un parfum qui se dévoilie doucement, qui charme sans jamais forcer, et qui révèle, sous sa douceur, un cœur sauvage.